Ecrire, pour ne jamais oublier, Tous ces destins brisés, Ce soir du treize novembre, Tous ceux, dont la vie a basculé, Là-bas, dans l’antichambre, D’une mort programmée.
Ecrire, pour ne jamais oublier Ces cent trente personnes, sauvagement, assassinées, Pour avoir, voulu profiter des plaisirs de la vie, Depuis, le cœur des français demeure meurtri, Par tant de barbarie.
Ecrire, par devoir de mémoire, Pour ne pas oublier, Que ce vendredi soir, Restera un jour sombre, de notre Histoire.
Aucune rancœur, Ne me transperce le cœur, Aucune amertume, Ne traverse ma plume.
Je couche sur le papier, Ce que mon âme a emprisonné, Pour que s’apaisent ces peurs, Qui me font perdre de la hauteur.
J’écris certaines de mes douleurs, Mais également ces petits bonheurs, Qui rendent la vie encore plus belle, Même les jours où, ma santé bat de l’aile.
J’exprime mes peines passagères, Afin qu’elles ne demeurent prisonnières, De ces larmes qu’il m’arrive parfois de verser, Avant de laisser l’espoir à nouveau me gagner.
Il y a 3 ans, tu t’envolais, vers un ciel sans nuages Emportant avec toi, plus de trente ans d’amitié, Avec ces quelques mots, je viens te rendre hommage, Ton regard si expressif, reste à jamais gravé, Toi, ma petite sœur de cœur, je ne peux que saluer ton courage.
Le jour viendra où l’on se retrouvera, Pour le moment, mes baisers s’élèvent vers l’au-delà, J’espère que, tu les reconnaîtras.
Si, sur la route de l’Éternité, tu croises Michel Le Métayer, Dis-lui combien, sa disparition m’a bouleversée, Lui non plus, je ne peux et ne veux l’oublier.
Vous voilà, à présent réunis, sous un ciel sans nuages, Regardez de temps à autre vers le bas, Chaque soir, avant de m’endormir, Mon cœur vous fait signe.
Laisser une trace de ce printemps si différent, Oublier le temps, L’espace d’un instant. S’inviter dans autre univers, S’isoler dans une bulle éphémère, La poésie ouvre son âme, Elle délivre par ses mots ses états d’âme, Ses pensées les plus vraies, Les plus intimes et les plus sages. Elle invite à la lire, L’esprit paisible, le cœur libre. Elle atténue les incertitudes à venir.
Ils avaient dit quinze jours, puis un mois, maintenant,c’est deux, peut être trois. On sait qu’ils nous baladent, mais a-t-on, vraiment, le choix d’une telle « confinade » ? On prend notre mal en patience, On réalise que la vie est une chance, On pleure Manu Dibango, c’est si cruel de manquer d’air pour un saxo ! On pleure aussi Christophe et ses matins « blasonnes ». On dessine, on bouquine, On se découvre une passion pour la cuisine, On se surprend à rêver d’une virée shopping entre copines. On s’active sur les réseaux, on invente l’apéro connecté, On écrit comme pour laisser une trace de nos vies confinées, On s’étonne qu’un Corona ne nous ait pas encore chopés, On se désole devant tant de décès, On se console devant, un tel élan de solidarité, À 20 heures, on applaudit, un peu coupables d’être « nantis » On craint pour notre économie, On pense soudainement, à préserver l’écologie, On se dit prêts, à changer nos modes de vie, On se persuade, qu’on vivra mieux demain, Que refaire le monde ça serait bien, Adieu le gel, que l’on ne trouvera pas ! À bas les masques, quand on pourra ! Gardons espoir, un jour ou l’autre, le virus reculera, Notre liberté on la retrouvera.
L’écriture permet de s’exprimer librement, S’octroyer une pause hors du temps, S’isoler dans notre bulle en cette période de confinement Écrire techniquement, nos impressions,notre ressentiment, Laisser une trace à nos enfants. L’écriture c’est l’histoire d’une rencontre, C’est toi, c’est moi, c’est l’autre. Un espace de parole et d’émotion, Noble moyen d’expression Qui laisse à autrui sa liberté, Le Pouvoir de ralentir sa pensée, Au rythme du stylo sur le papier. C’est donner du répit à son esprit En vers libres ou en alexandrins, Instant de partage subtil et serein.
S’arrêter même un court instant,
Essayer de capturer le présent,
Garder l’équilibre sur le fil du temps,
Tel un funambule jouant avec mes sentiments.
Je me pensais invincible,
Il y a encore une minute seulement,
Puis, soudain la course contre la montre reprend,
Le temps fille et mes tourments défilent.
Au milieu de ce brouhaha incessant, Mon esprit s’évade furtivement, Tandis,que mon corps lui, cherche toujours l’apaisement.